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Edito : Le travail en miettes




En novembre 2016, un des perroquets du Medef (Emmanuel Macron, dans un entretien à Mediapart) expliquait qu’il valait mieux, pour les jeunes
de banlieue, bosser soixante-dix heures par semaine, pour l’équivalent du Smic, comme chauffeurs Uber que « tenir les murs ou être dealer ».

Outre que le propos soit économiquement faux, il traduit toute la logique à l’œuvre dans l’ubérisation : se servir du chômage de masse pour détruire tout droit du travail.

Car le capitalisme Uber est un capitalisme de survie.

Il « offre » les miettes de travail à ceux et celles qui n’ont souvent pas d’autres choix que de s’en saisir. Dans le même temps, par la mise en concurrence des différents statuts de travail, il cherche à grignoter
petit à petit les protections salariales et à faire baisser le prix du travail.

Mais le modèle Uber n’est que l’arbre qui cache la forêt. Car le travail émietté se répand dans les services (bricolages, déménagement, transports…) et aussi dans le secteur public où il prend le nom de « vacations ».

Ainsi, dans les universités, près d’un tiers des cours sont assurés par
des vacataires, payé.es aléatoirement plus de quatre fois moins qu’un ou une fonctionnaire pour exécuter le même travail.

L’ubérisation sera sans aucun doute un des grands enjeux du mouvement social ces prochaines années. Il est plus que temps de commencer
à l’affronter.

Alternative libertaire, le 28 février 2017

 
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