Ecologie

Soulèvements de la Terre : Un grain de sable dans les rouages de Lafarge et GSM




Début juillet au sud de Nantes, dans le cadre des Soulèvements de la Terre, 700 personnes ont manifesté et pris part à des actions directes contre les carrières de sable de Lafarge et GSM, responsables de l’imperméabilisation des terres et d’autres désastres écologiques et sociaux.

À Saint Colomban, à quelques kilomètres au sud de Nantes, les carrières de sable de Lafarge et GSM menacent, avec l’agro-industrie, des centaines d’hectares de terres cultivables.

Lafarge, leader mondial dans la production de béton, a notamment fait parler de lui pour un financement à hauteur de 13 millions d’euros de l’État islamique afin de maintenir l’activité d’une de ses cimenteries en Syrie.

Le maraichage industriel, tout aussi destructeur, est un gros client de ces carrières  : pour chaque hectare des dizaines de tonnes de sable sont déversées sur les terres cultivées. Saint Colomban est un rouage parmi d’autres d’un désastre français déjà à l’œuvre depuis plusieurs décennies.

Toutes les cinq minutes, l’équivalent d’un terrain de foot de terres sauvages et agricoles françaises sont noyées sous le béton. Les conséquences sont nombreuses  : accaparement d’hectares de terres agricoles, effondrement de la biodiversité, imperméabilisation des sols, épuisement des nappes phréatiques, augmentation significative des inondations...

Le collectif La Tête dans le sable, constitué des habitants et agriculteurs paysans du territoire s’est allié avec les Soulèvements de la Terre pour fédérer autour d’eux syndicats, dont la CGT et Solidaires, organisations politiques et collectifs militants aussi bien traditionnels qu’écologistes afin de former un front anticapitaliste de lutte pour la préservation des écosystèmes et pour la défense de la paysannerie.

Dans le cadre des Soulèvements de la Terre, une manif’action s’est organisée ce 3 juillet. Le principe est de lier manifestation légale et festive classique avec des actions directes, dans l’objectif de maximiser l’inclusivité en laissant la liberté à chacun et chacune d’agir selon sa forme physique et le niveau de répression qu’il ou elle estime pouvoir endurer.

Dans le cadre des Soulèvements de la Terre, sept cents personnes ont pris part le 3 Juillet à une manif’action liant manifestation légale et festive classique avec des actions directes.

UNE ÉCLUSE DESARMÉE

Sept cents personnes ont pris part au rapport de force. Une première action symbolique festive et non violente s’est tenue à l’entrée des carrières massivement protégées par les forces de l’ordre. À l’aide de tracteurs, les syndicalistes de la Confédération paysanne ont déversé des tonnes de déchets organiques issus de la surproduction.

Une grande partie du cortège s’est ensuite rendue au ruisseau du Redour, bloqué depuis plus de dix ans par une écluse installée illégalement par M. Vinet, propriétaire agro-industriel condamné pour ses multiples atteintes à l’environnement.

Ce dernier emploie, comme d’autres industriels de la région, des travailleurs et travailleuses précaires, notamment étrangères et étrangers, dans des conditions plus qu’indignes, en s’arrangeant avec la Région pour contourner la loi.

Avec la participation du cortège, l’écluse a été désarmée, libérant ainsi le ruisseau. L’organisation, la stratégie unitaire et les actions collectives concertées ont su garantir le succès de cette manif’action. Face à l’exploitation des ressources et des populations, rejoignons ces initiatives pour intensifier et unifier les mobilisations des collectifs en lutte.

Hugo et Nicolas (UCL Nantes)

 
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