Politique

Gaza : Le massacre continue, la mobilisation aussi




Bientôt 6 mois de massacres de masse à Gaza ! Alors que Netanyahou tente d’élargir le conflit et s’apprête à bombarder Rafah, la solidarité en France fait face à une répression politique inédite. Il s’agit de ne pas lâcher prise.

Plus de 30 000 morts, très probablement plus, un territoire en ruine, des risques de maladie et de famine, des blessées et des mutilées en masse dans une situation de manque de soin. S’y ajoutent les menaces de retrait de subventions qui pèsent sur l’UNRWA, principal organisme d’aide aux réfugiés et au peuple palestinien.

Alors que le risque de génocide est confirmé depuis novembre, appuyé désormais par la plainte de l’Afrique du Sud, que les violences et meurtres de la part de colons se multiplient en Cisjordanie, il n’est plus contestable que nous assistons à des crimes contre l’humanité, visant la destruction totale de la société gazaouie, dans la continuité du projet colonial du gouvernement israëlien. Israël effectue maintenant des tirs sur le Liban avec la complicité des USA, qui de leur côté effectuent des tirs au Yémen et en Irak.

En effet, Netanyahou, aujourd’hui sur un siège éjectable, fait le pari d’une déflagration généralisée dans la région par des provocations multiples, seul moyen pour lui que le soutien occidental ne vacille pas face à la montée des contestations mondiales.

Une mobilisation qui gagne

De son côté la France, si elle hausse discrètement la voix par moment, continue de fournir des satellites et de vendre des armes à l’état d’Israël et se retrouve complice de crime contre l’humanité ! Dans le monde, plusieurs mobilisations de blocage des dépôts d’armes ont eu lieu. Pas encore en France.

La campagne Stop Arming Israël France s’est récemment créée dans ce but.

La répression et les intimidations des soutiens à la Palestine ont pris des proportions inédites en France de la part de l’Etat [1] comme de la société civile [2]. Le consensus pro-israélien se durcit, ébranlé par les mobilisations qui se maintiennent dans les rues depuis octobre.

Cette ambiance maccarthyste traverse la gauche comme le prouve l’interdiction par la mairie de Paris de réunions publiques avec Judith Butler organisées par le collectif juif décolonial Tsedek, attaqué pour son antisionisme assumé.

Pour autant, les actions et campagnes initiées par différents collectifs et la campagne BDS [3] mobilisent largement ; plusieurs actions et collectifs se créent dans les quartiers populaires. Y entraîner de plus en plus de secteurs syndicaux et du monde du travail doit être un objectif pour les révolutionnaires dans les mois à venir.

Malgré l’ampleur du massacre, la résistance palestinienne à Gaza, qui regroupe toutes les composantes politique palestiniennes, n’est en rien défaite et fait subir des pertes importantes aux israéliens. La mobilisation internationale ne faiblit pas notamment aux États-Unis, et l’occident est définitivement décrédibilisé par ses deux poids deux mesures.

La solidarité internationale ici est un front de lutte pour couper les cordons ombilicaux de la colonisation  ! Il s’agit de la renforcer en France en menant diverses batailles idéologiques, politiques et antiracistes. Parmi elles, attaquons l’idée qui fait consensus en France et légitime le soutien à Israël depuis des années : remettons en cause la «  guerre contre le terrorisme  »  !

Nicolas Pasadena (commission antiraciste de l’UCL)

3. « Boycott, désinvestissement et sanctions pour stopper l’apartheid israélien », Unioncommunistelibertaire.org

 
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