Note Entreprises

Les notes du secrétariat entreprises.

Il s’agit de donner des éléments aux militantes et militants intervenant « en entreprises ». Elle sera donc avant tout constituée d’informations d’origine syndicale et pour utilisation syndicale ; mais pas seulement, car lorsque nous parlons d’interventions « en entreprises », cela englobe ce qui passe par les mouvements de chômeurs et chômeuses, les organisations de retraité.es, des collectifs constitués sur un dossier, une lutte ou un sujet en particulier.

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22 Mars : et après ?

I faut noter que le 22 mars est du même niveau, voire plus, que le 10 octobre dernier, alors que CFDT et UNSA n’appelaient plus. Par ailleurs, à quelques exceptions près et en dehors du cas spécifique de la SNCF, la journée du 22 est restée circonscrite à la Fonction publique, dans le cadre de l’appel intersyndical.

 

Réussir le 22 mars

Sur ce plan, rien de neuf par rapport à notre précédente publication de la semaine passée :

  • la grève dans la Fonction publique s’annonce assez forte, avec des manifestations dans de nombreuses villes ;
  • la manifestation nationale des cheminots et cheminotes rassemblera beaucoup de monde ;
  • plusieurs organisations CGT et Solidaires d’autres secteurs appellent aussi à la grève ce 22 mars, de manière unitaire (commerce et services par exemple), en ordre dispersée (comme dans l’énergie) parfois avec l’UNSA (RATP).

A Paris, les deux manifestations (Fonction publique et SNCF) ne convergent pas vraiment, elles se contentent d’arriver au même endroit par des accès opposés. Mais pour qu’il y ait « convergence des luttes », il faut qu’il y ait des luttes et celles-ci supposent l’émergence de mobilisations basées sur les réalités de chacune et chacun. A cette étape, qu’il y ait le même jour, à Paris, deux manifestations, pour des publics différents, n’est pas un problème.

 

Réussir le 22 mars et ses suites

L’anniversaire des 50 ans de la grande grève générale avec occupation massive des entreprises en Mai-Juin 68 en fait rêver plus d’un.e. Et pour cause : en France, c’est sans doute la dernière fois qu’un mouvement de grève national interprofessionnel débouche sur des acquis immédiats.

Depuis, les grands mouvements de ce type ne gagnent rien mais s’opposent à un recul. Ils remontent à 1995 et 2006. Et encore ! Le succès de 95 fut partiel (régimes spéciaux préservés mais réforme de la gestion de la Sécu maintenue). En 2006, le retrait du CPE est obtenu par le mouvement de la jeunesse, sans grèves massives chez les salarié.es.

 

2016/2017 : comprendre deux défaites pour donner des perspectives aux syndicalistes révolutionnaires

Ce texte a été adopté par la Coordination fédérale d’Alternative libertaire du 24 janvier 2018. Issu des débats et travaux de la commission Entreprises, il est destiné à circuler le plus largement auprès des militantes et militants syndicaux qui s’interrogent sur les causes de la double défaite et sur les moyens de reprendre l’offensive à partir d’un syndicalisme d’action, porteur d’un projet d’émancipation sociale pour l’ensemble des travailleuses et travailleurs. Il n’est pas l’expression d’une quelconque fraction au sein de nos organisations syndicales ; a contrario, son contenu, les idées qui y sont développées sont mises à disposition de chacune et chacun et libres de droit !

 

Intersyndicale divisée : d’un côté un texte de l’autre un appel à une nouvelle journée de mobilisation

Retour sur l’intersyndicale du 24 octobre qui débouche sur une division : d’un côté la CFDT, CTFC et l’UNSA avec un texte qui n’appelle à rien, ne propose rien en termes d’action collective des travailleurs et travailleuses ; et de l’autre CGT, FO et solidaires avec un texte qui se termine par un appel à faire du 16 novembre une journée de mobilisation interprofessionnelle, par des grèves et manifestations.

 

3 jours de grève consécutifs plutôt que 3 jours par trimestre !

Notre dernière grande victoire c’était en 1995 après trois semaines de grève reconductible massivement suivie à la SNCF, RATP, EDF/GDF et chez les enseignants. Les journées isolées et éloignées ont éteint la mobilisation puissante en 2010 contre la réforme des retraites. Les journées rapprochées n’ont pas permis d’enclencher une dynamique en 2016 contre El Khomry. En novembre, on veut trois jours consécutifs avec AG des militants dans les localités pour décider de manifestations locales et de blocages réels pour qu’au soir du troisième jour les AG puissent décider de la suite.

 

Note Entreprises N°3

Il s’agit de donner des éléments aux militantes et militants intervenant « en entreprises ». Elle sera donc avant tout constituée d’informations d’origine syndicale et pour utilisation syndicale ; mais pas seulement, car lorsque nous parlons d’interventions « en entreprises », cela englobe ce qui passe par les mouvements de chômeurs et chômeuses, les organisations de retraité.es, des collectifs constitués sur un dossier, une lutte ou un sujet en particulier.

 

Le 1er, le 5, le 26…

Les manifestations s’enchainent. Nous y prenons part, car elles
entretiennent un climat revendicatif dans le pays. Pourtant,
nous savons qu’elles ne sont pas suffisantes : ni pour gagner sur les
revendications immédiates, qu’elles soient professionnelles ou
interprofessionnelles ; ni pour aller vers une rupture dans l’organisation
de la société. Ce qui compte, c’est le blocage de l’économie, c’est la
grève active avec assemblées générales quotidiennes, ou du moins
régulières, coordonnée démocratiquement.

 
 
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