Clash Mai

A nous mai 2018 !




Plutôt que d’augmenter le nombre d’enseignant.e.s et de places dans les filières en tension, Macron et son gouvernement font le choix de fermer l’université aux lycéen.ne.s des quartiers populaires et des filières professionnelles en instaurant la sélection à l’entrée en licence, ce qu’aucun gouvernement n’a réussi jusqu’à présent.

La loi ORE c’est aussi une spécialisation encore plus tôt au lycée et 40% de contrôle continu au bac, donc une mise en concurrence accrue des lycées, au détriment des moins « cotés », par exemple des lycées professionnels ou de banlieue. Pour celles et ceux qui pourront aller à la fac, un "contrat" sera signé en début de cursus. Ce sera une licence en 2 ans et des modules d’excellence réservés à une élite, une licence en 4 ans et des cours sans moyens pour les autres. En résumé, une inégalité face à l’enseignement supérieur à tous les niveaux. A cela s’ajoute la fin de la compensation des notes en licence, qui rendra leurs études encore plus galères aux étudiant.e.s qui ont un boulot en plus des cours par exemple

La mobilisation est lancée

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Le mois d’avril a vu la mobilisation enfin décoller. Des lycées et de nombreuses facs sont bloquées voire occupées comme à Lyon 2, Marseille, Nanterre, Nantes, Saint-Denis, Toulouse. Occupations parfois violemment réprimées par la police, comme à Nanterre et Tolbiac (P1) où des blessé.e.s sont à déplorer, ou agressées par des fascistes comme à Montpellier. Les AGs se comptent maintenant en milliers d’étudiant.e.s comme à Toulouse et jusqu’à 4000 à Rennes ! Enfin, dans de nombreuses facs, le blocage des examens s’organise ou est déjà d’actualité. On vous donne une astuce : vous pouvez vous même proposer en début d’exam à toute la salle de voter son annulation !

Pour une meilleure coordination

Ces mobilisations peinent toutefois à se coordonner. Malgré un fonctionnement plus démocratique que les précédentes, la CNE des 21, 22 avril à P8 Saint-Denis n’a été qu’une triste arène de combats politiques entre militant.e.s de partis et de l’UNEF. Sa cousine la CNL qui fonctionne sans mandats a été tout aussi décevante, tant les groupes en présence se refusaient à toute forme d’organisation. Nous encourageons les différentes AGs à continuer d’investir la CNE en y mandatant des étudiant.e.s plus attaché.e.s à l’avenir de la lutte actuelle qu’à celui de leur chapelle ou de leur avenir politique personnel.

Et une convergence avec les autres secteurs en lutte

Il est désormais grand temps d’aller au contact des autres secteurs en lutte, et notamment des travailleur.euse.s du rail, fonctionnaires, enseignant.e.s, personnels hospitaliers. Mandatons des lycéen.ne.s et des étudiant.e.s à leurs AGs de grève, organisons des actions communes, rejoignons-nous en manif ! Pour cela, la grève et la manif de l’éducation et de l’enseignement supérieur le 16 mai et celles de la fonction publique du 22 mai sont les prochaines dates à investir massivement ! Car le 22 c’est aussi le jour où Parcoursup donnera ses premiers résultats d’affectations et où de nombreux.ses lycéen.ne.s se retrouveront en attente avant d’essuyer un refus et de n’avoir aucune place à l’université à la rentrée. Il est aussi nécessaire de dépasser les grosses dates saute-moutons en se mobilisant localement en permanence.

En mai 2018, débordement général !!

 
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