Clash Avril

Pour un mouvement auto-organisé et des luttes qui convergent !




Les étudiant-e-s et les lycéen-nes continuent de se mobiliser contre la loi Vidal qui instaure la sélection à l’entrée de l’université et contre la fin de la compensation entre matières en Licence. Aux attaques policières se sont jointes celles de l’extrême-droite. En réaction, plusieurs facs se sont fortement mobilisé-e-s, tandis que la grève se prépare chez les cheminot-e-s.

Avec la sélection à l’entrée en licence, les lycéen.ne.s vont perdre le droit de choisir leur filière d’études. La sélection se fera sur la base d’attendus qui risqueront de fermer définitivement la fac aux bacs pro et techno par exemple. Et ça sera aussi la fin de la compensation entre matières, du coup il faudra avoir la moyenne à chaque matière pour passer, la galère pour celles et ceux qui travaillent à côté !
Dans plusieurs villes des lycéen.nes s’organisent entre elles et eux pour coordonner leurs actions, comme en Ile de France ou à Rennes, mais la mobilisation patine encore. Dans les universités, la mobilisation prend de l’ampleur depuis la semaine dernière : 700 personnes à Nancy, 800 à Nantes ou Tolbiac. A Toulouse, la fac du Mirail, continue à voter le blocage reconductible lors d’AG importantes. Les étudiant.e.s de Montpellier ont vivement réagi suite à l’agression par l’extrême-droite d’étudiant.e.s occupant un amphi. Agression que le doyen, qui a démissionné, avait soutenu. En plus de la répression policière, l’extrême-droite dévoile son véritable rôle en s’attaquant au mouvement social, comme à Strasbourg ou à Lille. La meilleure réponse aux fafs, au-delà de l’autodéfense de nos mobilisations, c’est de continuer d’élargir notre mouvement, pour être toujours plus nombreux.euses et déterminé.e.s.

Blocage de la faculté de Marseille Saint-Charles

Pour une coordination auto-organisée

La mobilisation peine encore à se coordonner nationalement. Bien que la CNL (Coordination Nationale de Lutte) ou la CNE (Coordination Nationale Etudiante) aient posé des dates de mobilisation nationale, elles ne sont pas exempts de reproches. La CNL fonctionne sans mandats, donc zéro contrôle démocratique sur les décisions qui s’y élaborent. La CNE elle, a été largement contrôlée par les militant.e.s de l’Unef, qui au lieu de respecter les mandats de leurs AG ont agi suivant les consignes de leur syndicat. Notamment en se faisant mandater par des AG fantômes, c’est-à-dire des AG ne réunissant qu’une poignée d’étudiant-e-s dont le but n’est que de donner davantage de voix à l’Unef lors de la coordination. En augmentant la différence de voix entre les petites et les grosses AG, ces manœuvres auraient moins de poids. Pour nous, communistes libertaires, l’autogestion de la lutte passe par des étudiant.e.s mandaté.e.s par leurs assemblées générales pour que la coordination soit véritablement auto-organisée par les étudiant.e.s, et non pas contrôlées par des groupes politiques ou des organisations syndicales.

Soyons au rendez-vous !

Les lycéen.nes et les étudiant.e.s ne sont pas les seul.e.s attaqué.e.s et la réussite du 22 mars a prouvé que la colère est bien là, notamment chez les cheminot.e.s dont la grève qui commencera le 3 avril s’annonce forte ! La seule façon de gagner, c’est de faire converger les mobilisations. C’est un mouvement d’ampleur qu’il nous faut, une grève générale et reconductible qu’il s’agit non d’invoquer mais bien de construire méthodiquement. La jeunesse doit être au rendez-vous, continuons de nous mobiliser, de nous auto-organiser massivement et allons à la rencontre des travailleurs et travailleuses en lutte.

 
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