Dissidences : « Avant-gardes artistiques et politiques »




Dans sa troisième livraison, la revue Dissidences (anciennement Bulletin de liaison des études sur les mouvements révolutionnaires) interroge les liens entre les domaines artistique et politique par leurs « avant-gardes » dans les années 1900-1920. Il est d’ailleurs dommage que ces avant-gardes ne soient pas clairement définies, car la définition artistique de ce terme diffère sans doute de son sens politique.

A partir d’articles sur Maïakovski, les surréalistes, les dadaïstes, les futuristes, la première vague de science fiction française ou encore la collaboration entre divers artistes et la presse révolutionnaire (notamment Maximilien Luce dans Le Père peinard), on perçoit mieux la distance qui subsiste entre des artistes novateurs et anti-conformistes, et des milieux politiques qui défendent une idéologie.

La complexité de la collaboration de ces deux milieux est résumée par la différence entre le « transformer le monde » de Marx et le « changer la vie » de Rimbaud, analysé par Frédéric Thomas dans un article sur les rapports entre les surréalistes, divers groupes intellectuels, notamment la revue Clarté, et le communisme dans les années 1920.

Renaud (AL Alsace)

  • Dissidences n°3, Avant-gardes artistiques et politiques autour de la Première Guerre mondiale, édition Le Bord de l’eau, octobre 2007,
    200 pages, 18 €.
 
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