IIe congrès de l’UCL (Angers, 3-5 novembre 2023)

Réflexion syndicaliste révolutionnaire




Le Manifeste de l’UCL a défini la pratique syndicaliste révolutionnaire de notre courant politique. Mais reste une question importante : dans quelles organisations l’inscrire ? Quelle logique d’intervention libertaire développer ? Une analyse du paysage syndical français s’impose, ainsi qu’une réflexion sur l’éclatement du syndicalisme de lutte et les voies d’une possible unification.

UNE GRILLE D’ANALYSE RÉVOLUTIONNAIRE ET LIBERTAIRE

Notre lecture doit partir de la finalité anticapitaliste et autogestionnaire que nous souhaitons voir le mouvement syndical endosser. On doit donc croiser :

  • La capacité d’action. Le syndicat a-t-il une surface suffisante, en termes d’effectifs, d’implantations et de représentativité, pour mettre les salariées en action ?
  • L’orientation. Le syndicat articule-t-il revendications immédiates et projet anticapitaliste, dans la continuité de la « double besogne » énoncée par la Charte d’Amiens ? Est-il démocratique ? Favorise-t-il l’action directe des travailleuses et travailleurs, ou une ambiance délégataire ? Pousse-t-il à la solidarité interprofessionnelle, donc à la conscience de classe ? Articule-t-il les revendications spécifiques (antiracistes, féministes, LGBTI, antivalidistes) aux revendications générales concernant l’ensemble du prolétariat, dans une logique intersectionnelle ? Utilise-t-il la représentativité légale pour cogérer ou pour lutter ? Utilise-t-il l’unité syndicale comme prétexte à l’inaction, ou comme levier pour impulser de l’action ?

En croisant ces deux approches, à la fois « quantitative » et « qualitative », on ne se laissera abuser ni par les gros effectifs revendiqués, ni par les pures déclarations d’intention.

Des forces militantes sans égales mais à l’étiage...

Alors que, de 1955 à 1980, le taux de syndicalisation en France oscillait entre 15% et 20% des salariées, il plafonne, depuis 1990, à 10% environ. Ce chiffre moyen cache en réalité de fortes disparités, puisqu’en 2019 la fonction publique était syndiquée à 18%, contre 8% dans le secteur privé, à des taux très variables (16,5% dans le transport et la logistique, 11% dans l’industrie, 3,4% dans le BTP). La différence hommes-femmes était moins spectaculaire : 11% des travailleurs étaient syndiqués en 2019, contre 9,5% des travailleuses [1].

Cette faiblesse numérique doit être relativisée par la nature spécifique du syndicalisme français. Dans les pays où les syndicats sont très institutionnalisés, les salariées y adhèrent en premier lieu pour accéder à des services ou à des mutuelles. En France, où l’adhésion à un syndicat ne « rapporte rien », et relève davantage d’un engagement (parfois risqué), les effectifs sont nettement moindres.

Du point de vue de l’engagement, justement, la situation est inquiétante, puisqu’en 2019, seules 40% des syndiquées participaient à l’activité de leur syndicat, contre 49% en 2013 [2].

...mais qui restent incontournables

En dépit de cet affaiblissement, le syndicalisme reste en France un acteur incontournable, dans la mesure où aucun mouvement social « hors-entreprise » ne l’a jusqu’ici surclassé, ni en termes d’enracinement dans le prolétariat, ni en termes d’action de masse. Il reste le premier lieu où s’organisent spontanément les travailleuses et les travailleurs, les précaires, les chômeuses et chômeurs, dans toute leur diversité (racisées, minorités de genre, etc.) pour défendre leurs intérêts. Il reste la seule force capable de mettre des millions de personnes en grève et dans la rue.

De ce point de vue, le syndicalisme de combat reste un véhicule essentiel pour une stratégie révolutionnaire libertaire, fondée sur l’action directe des travailleuses et des travailleurs, en dehors des institutions et des gouvernements.


TROIS PÔLES DANS LE PAYSAGE SYNDICAL EN FRANCE

Au vu des évolutions de ces cinq dernières années, on peut discerner trois pôles dans le paysage syndical en France [3] : un pôle combatif, un pôle cogestionnaire, et un pôle qu’on qualifiera d’« ambivalent ».

1/ Un pôle syndical combatif, misant sur le rapport de force

  • La CGT, à la croisée des chemins

Depuis les années 1980, la CGT connaît une érosion lente mais continue de ses effectifs et de son audience, malgré des remontées dans les périodes de lutte. Avec 605.000 adhérentes en 2020, 23% d’audience dans le privé et 21% dans le public, elle reste néanmoins une organisation centrale dans la lutte des classes.

L’affaiblissement de la culture d’organisation y est préoccupant, avec de nombreuses équipes syndicales réduites à un noyau d’élues au CSE, sans pratique de terrain, avec l’étiolement des unions locales, avec la hausse du nombre de syndiquées isolées (15% des effectifs confédéraux), et avec un antagonisme croissant entre certaines fédérations.

Depuis les années 1990, l’empreinte stalinienne sur la CGT n’a cessé de reculer. En négatif, dans la plupart des secteurs, elle n’a été remplacée que par le réformisme, le corporatisme, voire la plus plate dépolitisation, ou le clientélisme. En positif, le pluralisme est allé croissant dans l’organisation, où l’on croise par exemple de plus en plus de libertaires, d’écologistes, de féministes, ou de communistes non staliniens.

Parmi les acquis : les questions antiracistes et le soutien aux sans-papiers sont bien intégrés… En revanche la visibilité des minorités racisées aux postes de coordination et de représentation reste très en décalage avec la base syndiquée.

Parmi les questions qui progressent : le féminisme a le vent en poupe, et bouscule les stalino-conservateurs, mais ne les a pas encore fait plier. Les femmes pèsent 39% des effectifs, et sont appelées aux responsabilités fédérales et confédérales par une politique de parité volontariste. Au congrès de mars 2023, l’élection de Sophie Binet comme secrétaire générale a évidemment eu une forte portée symbolique.

Au congrès confédéral de mars 2023, la prise de distance avec l’Alliance écologique et sociale-PJC, a envoyé un signal très négatif. Ce qui n’empêche pas que les questions écologistes sont et seront de plus en plus présentes, du fait de la crise climatique.

Les stalino-conservateurs, surtout présents dans l’encadrement de certaines fédérations, constituent aujourd’hui la lourde arrière-garde de la CGT, freinant à fond sur les questions écologistes, féministes ou sur l’unité syndicale. Leur revendication d’un « retour à la Fédération syndicale mondiale », un organisme bureaucratique et anti-lutte de classe dirigé par des États dictatoriaux, a heureusement été balayée par le congrès confédéral de mars 2023.

Le potentiel de la CGT réside dans son image contestataire, qui en fait d’instinct le syndicat d’élection de nombreux salariées en colère ; quand ils et elles se politisent via la CGT, c’est principalement sur une base antilibérale, parfois anticapitaliste.

  • Solidaires, des atouts pour aller plus loin

Après un fort développement dans les années 2000, l’Union syndicale Solidaires s’est stabilisée sur un palier de 110.000 adhérentes, 6% d’audience dans la fonction publique et 4% dans le privé.

La culture commune qui a longtemps fait défaut à Solidaires est en progrès au niveau national, du fait de la bonne volonté de la plupart des fédérations pour faire converger les points de vue au sein de Solidaires, plutôt que de jouer le rapport de force. En revanche, le développement des unions locales marque le pas, avec des syndicats fonctionnant de manière trop souvent cloisonnée.

Le syndicalisme de lutte et la référence à la grève générale sont constitutifs de l’identité de Solidaires. Mais le congrès extraordinaire de 2020 a vu une avancée qualitative majeure en adoptant explicitement la socialisation et l’autogestion comme « alternative au système capitaliste ».

L’appropriation de cette orientation, et même la combativité dans les fédérations et dans la base syndiquée, sont évidemment inégales. Comme à la CGT, la dépolitisation ambiante fait des dégâts, et la culture militante de la génération fondatrice s’est mal transmise.

Cependant, lorsqu’elle repose sur de solides implantations sectorielles (rail, éducation, PTT, santé-social, finances publiques…), cette ligne anticapitaliste, autogestionnaire, internationaliste, féministe, écologiste, anticolonialiste et antiraciste peut constituer un point d’appui pour les révolutionnaires et libertaires qui veulent la faire vivre.

  • Les syndicats régionalistes et ultramarins

Dans leurs régions respectives, le STC corse, le LAB basque, l’UGTG guadeloupéenne, la CGTM martiniquaise, l’UTG guyanaise et l’USTKE calédonienne sont bien implantées, et parfois même les organisations syndicales les plus fortes.

Ces syndicats, qui tâchent de combiner émancipation nationale et émancipation sociale, peuvent avoir des pratiques combatives et d’action directe dont pourraient s’inspirer les syndicats français de combat.
Cela n’empêche pas d’éventuelles contradictions, comme en Kanaky où l’USTKE se retrouve à codiriger des entreprises avec des capitalistes français au nom du « rééquilibrage » national.

  • La CNT-F ne parvient pas à changer de nature

La CNT-F, anarcho-syndicaliste et syndicaliste révolutionnaire, compterait entre 500 et 1000 adhérentes, et boycotte la plupart des élections professionnelles. Dans certains secteurs (éducation, BTP, Travail-Affaires sociales), des équipes CNT mènent un réel travail syndical. Cependant, l’immense majorité des groupes CNT sont dits « interco », ce qui signifie que leur nature réelle est politique. Ce sont des groupes d’extrême gauche investis dans des luttes, mais pas des syndicats, ni de branche, ni de métier, ni d’entreprise.

  • Le travail payant de la CNT-SO

La CNT-SO, syndicaliste révolutionnaire, compterait environ 1000 adhérentes, avec une audience électorale très localisée. Avec une stratégie méthodique, elle s’est implantée dans le nettoyage industriel, l’hôtellerie, voire le BTP, où elle a mené des luttes notables avec des femmes de chambre, des sans-papiers…
Elle ne parvient cependant pas à s’implanter dans d’autres secteurs, où l’espace du syndicalisme de combat est déjà occupé par SUD ou la CGT.

2/ Un pôle cogestionnaire, accroché à l’idéologie du « dialogue social »

  • La CFDT à l’épreuve du réel

Après le départ de son aile gauche en 1988-2003, la CFDT s’est reconstruite. Elle revendique aujourd’hui plus de 600.000 adhérentes, avec une audience de 18,5% dans la fonction publique et de 27% dans le secteur privé ; son implantation dans les PME est assez conséquente et elle compterait 50% de femmes dans ses effectifs.

La CFDT est acquise à l’idéologie libérale, mais sa motivation première est d’être reconnue comme une interlocutrice institutionnelle (« Je négocie donc j’existe »), même sans aucun résultat. Organisation centralisée, elle est capable d’impulser de façon dirigiste et de mettre au pas les fédérations et syndicats dissidents.

Sa non-trahison de la lutte de 2023 pour la défense des retraites – une première depuis trente ans – tient à des facteurs conjoncturels (la pression d’une partie de sa base, l’intransigeance gouvernementale, l’absence de débordements et de grèves dures) et ne changera pas sa nature profonde.

  • La CFTC atemporelle

Revendiquant 140.000 adhérents, la CFTC a une audience de 2,7% dans la fonction publique et de 9,5% dans le privé.

Inspirée par la doctrine sociale de l’Église catholique, elle pratique la collaboration de classe dans l’intérêt de l’entreprise, qui est « d’abord une communauté de personnes ». Mais il arrive parfois à des sections CFTC de se rebeller quand le patronat piétine trop « la dimension sacrée de l’être humain ».

  • La CFE-CGC, le fidèle « partenaire social »

Revendiquant 100.000 adhérents parmi les ingénieurs, cadres et techniciens, la CFE-CGC a une audience de 4% dans la fonction publique et de 12% dans le privé.

La CGC défend les intérêts corporatifs des cadres, tout en les jugeant non-antagoniques de ceux du patronat. Ces dernières années, la défense de la protection sociale l’a néanmoins positionnée parfois plus à gauche que la CFDT.

3/ Un pôle ambivalent, oscillant entre la cogestion et la lutte

  • La FSU, des velléités de sortir du corporatisme

Essentiellement basée dans le corps enseignant, la FSU a, depuis les années 2010, affilié quelques syndicats dans les collectivités territoriales et à Pôle emploi. Elle compte 160.000 adhérentes, est inexistante dans le secteur privé, mais pèse 9% dans la fonction publique (à 90% dans l’Éducation Nationale).

Structurée par métiers, sa priorité reste la défense du service public et du statut de fonctionnaire. Opposée au néolibéralisme, elle envisage officiellement une unification au sein de la CGT depuis ses débuts en 1993. Le service aux adhérentes fait sa force, mais explique aussi son manque de dynamisme, la montrant davantage capable d’accompagner des luttes que de les impulser. Organisation syndicale souvent majoritaire là où elle est présente, ses bases militantes sont hétérogènes et peuvent parfois contenir des alliées.

Son fonctionnement en « tendances », présentée comme un gage de pluralisme, entretient une perpétuelle division et se traduit de facto par un poids disproportionné de certaines fractions politiques en interne.

  • Force ouvrière, l’isolationnisme de principe

FO revendique 350 000 adhérentes, a 15% d’audience dans le privé et 19% dans le public.
Au niveau national, FO fait le grand écart entre un pôle cogestionnaire, autour de la métallurgie, et un pôle plus combatif animé par les militants du POI et du POID, mais avant tout arc-bouté sur la défense de l’existant, sans revendications transformatrices, sans projet de société alternatif, et une parfaite indifférence au féminisme ou à l’écologie. Assumant une division du travail parti/syndicat qui dévoie la Charte d’Amiens, l’organisation se veut « apolitique », ce qui explique que FO soit la confédération la plus perméable à l’extrême droite.

  • L’Unsa, les surprises du syndicalisme sans boussole

L’Unsa regrouperait 200 000 adhérentes, avec 6% d’audience dans le privé et 12% dans le public.
Idéologiquement invertébrée, l’Unsa est un conglomérat de fédérations ayant peu en commun. Selon l’atmosphère du moment, certaines sont capables de passer de la cogestion la plus plate à la conflictualité la plus dure, comme on avait pu le voir lors des grèves à la SNCF et à la RATP en 2019-2020.


UNE MÊME LOGIQUE D’INTERVENTION LIBERTAIRE

Nous nous revendiquons d’une pratique et d’une stratégie syndicaliste révolutionnaire, telle qu’explicitée dans le Manifeste de l’UCL. Dans la période, les syndicalistes libertaires doivent partager prioritairement, quelle que soit leur organisation syndicale et leur niveau d’intervention (local, fédéral, confédéral/national), cette même logique d’action :

  1. construire en priorité des syndicats combatifs larges, y favoriser la démocratie de base et y porter les idées socialistes et autogestionnaires ;
  2. favoriser la formation syndicale des adhérents pour avoir le maximum de militantes et permettre le maximum d’autogestion dans le syndicat ;
  3. favoriser l’action collective directe des travailleuses et travailleurs ;
  4. favoriser l’action interprofessionnelle en dynamisant les unions locales et départementales ; impulser des tournées syndicales régulières dans les déserts syndicaux et lancer des campagnes de syndicalisation.
  5. favoriser les syndicats de branche, plutôt que l’éparpillement de syndicats d’entreprises squelettiques ;
  6. favoriser et soutenir les luttes des sans-papiers, pousser à la syndicalisation dans les secteurs concentrant les travailleuses et travailleurs racisés ;
  7. pousser à la syndicalisation des secteurs féminisés, stratégiques pour organiser le prolétariat et bloquer l’économie ;
  8. combattre les freins à la prise de responsabilités des femmes et minorités de genre dans nos syndicats.
  9. pousser à des protocoles clairs de lutte contre les violences sexistes et sexuelles.
  10. revendiquer la socialisation des moyens de production en s’appuyant notamment sur les questions posées par la crise écologique ;
  11. lutter contre l’extrême droite dans les syndicats ;
  12. favoriser l’unité d’action par-delà les sectarismes et pousser le débat sur l’intérêt d’une unification du syndicalisme de lutte ;
  13. favoriser la solidarité internationaliste : riposte à un même employeur par-delà les frontières ; développer les réseaux syndicaux, la solidarité dans nos branches professionnelles et nos fédérations en lien avec les syndicats des autres pays, soutien aux peuples en lutte contre l’impérialisme (Kurdistan, Palestine, Ukraine, etc.). 
  14. développer la politique d’emploi des camarades que nous avons commencée.

POUR UNE UNIFICATION DU SYNDICALISME DE LUTTE

C’est au sein du trio CGT-FSU-Solidaires, souvent uni dans l’action ces dernières années, que cette perspective a trouvé un début de réflexion et quelques ouvertures [4].

Les syndicalistes libertaires y sont favorables. Pas pour marteler un irréaliste mot d’ordre d’unification immédiate, mais pour diffuser une réflexion sur les scénarios envisageables, si les circonstances étaient propices.

Un scénario de simple absorption dans « la grande CGT », qui écraserait les cultures militantes de Solidaires et de la FSU, est illusoire : il serait balayé dans les équipes syndicales.

Un scénario d’unification par le sommet, au terme de tractations d’états-majors, est heureusement impossible du fait du fonctionnement confédéraliste de la CGT et de Solidaires. Des ententes à tous les niveaux des fédérations, des congrès bien appropriés par la base, seraient incontournables, et c’est tant mieux.

L’unification offensive dans une nouvelle confédération est le scénario le plus souhaitable. Il peut procéder d’un volontarisme au niveau confédéral et national, avec une construction lente, une unité renforcée, et y compris des outils de coordination en commun.

Mais rien ne pourrait se faire sans la volonté des échelons intermédiaires et de la base, où l’unité pourrait émerger à l’issue de pratiques communes, de campagnes unitaires, d’une résistance conjointe à un éventuel gouvernement d’extrême droite, d’un mouvement social d’ampleur. Ce n’est qu’en gagnant la confiance mutuelle, à la base, qu’une entente pourrait se faire sur le partage des postes et des moyens, inévitable facteur de crispations locales.

Pour passer outre, il faudrait aussi une vision de l’unification comme étape vers une massification, dont trois axes forts pourraient être :

  • une vraie priorité aux unions interprofessionnelles locales ;
  • l’ouverture à l’ensemble des mouvements sociaux ;
  • une démarche de conquête des déserts syndicaux et des travailleuses et des travailleurs en marge du salariat.
  • une réduction des tensions entre organisations syndicales, que les libertaires encourageront en favorisant quand c’est possible le travail en commun et la camaraderie (tournées syndicales, moments de sociabilité, comptes-rendus et tracts, réunions, cahiers revendicatifs…).

Une unification du syndicalisme de lutte créerait une dynamique et accoucherait d’un acteur incontournable dans la lutte des classes en France. Elle aiderait le prolétariat à reprendre confiance dans sa force collective. Et en cela, elle favoriserait une résurgence du syndicalisme révolutionnaire.

[1Ministère du Travail, Dares Analyses n°6, février 2023.

[2Ministère du Travail, Dares Analyses n°6, février 2023.

[3Pour mesurer leurs poids respectifs, on utilise ici, avec une distance critique, les effectifs revendiqués ; les résultats aux élections dans la fonction publique de 2022 ; la mesure 2021 de la représentativité dans le secteur privé, fondée sur les résultats des élections aux CSE (2017-2020), des élections TPE (2021) et des élections aux chambres d’agriculture (2019).

[4« L’unification syndicale, pour quoi faire ? », Alternative libertaire, mai 2022

 
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