Le rapport Spinetta sur la SNCF est un classique du genre : un énième bourgeois cumulard (Air France, Areva) pond un pseudo-rapport reprenant les recettes éculées du libéralisme afin de justifier la déstructuration et la privatisation d’un service public.
Alors que la SNCF a réalisé, pour ses 80 ans, 1,33 milliard d’euros de bénéfices, l’État veut achever la privatisation qui mettra le coup de grâce au service public, au détriment des usagères, usagers, cheminots et cheminotes. Pour s’y opposer, il faut une vraie grève bloquante, pas la grève à éclipses inventée par les fédérations CGT, Unsa et CFDT !
En contribuant à la baisse des salaires par le biais de la hausse de la CSG, l’augmentation des taux de cotisation de la pension civile, le rétablissement des jours de carences et le gel des salaires prévu pour 2018, le gouvernement table sur le départ des fonctionnaires.
Cette mesure, positive pour la sécurité routière, est révélatrice des inégalités sociales et territoriales.
La communication gouvernementale se met au goût de la transition énergétique. Dans les faits, la politique en faveur du nucléaire se poursuit en particulier par la construction et la multiplication de projets EPR.
Si on croise les statistiques sur les inégalités au travail avec celles au sein de l’espace privé, on s’aperçoit d’un lien très fort entre les deux exploitations. Aucune mesure pour plus d’égalité dans la sphère publique ne sera efficace sans une remise en cause profonde de l’inégalité dans la sphère privée.
Malgré les manœuvres patronales, les pressions judiciaires et des conditions d’occupation souvent très pénibles, les ouvriers et les ouvrières ont gagné leur régularisation dans les sept entreprises occupées en Île-de-France. Non sans débats internes, la CGT a réalisé une belle démonstration de solidarité.
Mouad Belghawat, la trentaine, est un rappeur renommé de la scène alternative marocaine. Militant libertaire, il est connu sous son nom d’artiste, Lhaqued. Figure de proue du Mouvement du 20 février, qui fleurit en 2011, de concert avec le Printemps arabe, il s’est exilé en Belgique. De passage à Nîmes, Mouad évoque son combat.
Dans le précédent numéro d’Alternative libertaire, on vous conseillait de lire Les Quais de la colère de Philippe Huet, premier numéro d’une trilogie de romans sur les luttes ouvrières du Havre. Les Émeutiers, deuxième de la saga, nous fait découvrir la terrible lutte des métallos de 1922, douze ans après l’affaire du syndicaliste charbonnier Jules Durand.