Alors que la loi Darmanin sur l’immigration est en train d’être discutée la libération de la parole raciste s’accélère. Au Parlement, la droite et l’extrême droite, en roue libre, font dans la surenchère raciste à des fins électorales. Loin des palais de la République, ce sont les associations de soutien et d’aide aux migrant
es qui subissent les assauts de l’extrême droite dans une indifférence quasi générale, signe d’une extrême droitisation de la société dans son ensemble.Depuis 2019, le collectif Les Dévalideuses s’attaque à faire vivre les luttes handies-féministes. En septembre dernier, les militantes ont organisé une action de blocage au métro des Invalides qui a fait grand bruit. Retour sur cette action dont l’organisation permet de mettre en avant les enjeux d’accessibilité des luttes.
Alors qu’au début de la pandémie nous étions nombreuses et nombreux à nous soucier de la santé de tou
tes, nous nous sentons désormais bien seul es, quatre ans après, à porter un masque dans les événements publics. L’individualisme a pris le dessus, contre une réflexion collective sur la santé, la maladie chronique, et le handicap. Comment en sommes-nous arrivé es là ?En ce mois de décembre 2023, le conseil des ministres devrait approuver un projet de loi légalisant « l’aide active à mourir », en vue d’un examen à l’Assemblée Nationale au premier trimestre 2024. Si une majorité des forces progressistes sont favorables à cette évolution, elle soulève également des interrogations fortes des groupes opprimés.
Près de vingt ans après la loi de 2005 qui promettait de grandes avancées quant à la scolarisation des enfants en situation de handicap, où en est-on ? Le droit à la scolarité en milieu ordinaire, bien qu’inscrit dans la loi, reste conditionné aux ressources économiques et culturelles des familles. Dans les faits, l’école reste un lieu peu inclusif, un lieu de ségrégation et de reproduction des inégalités.
Une fois n’est pas coutume, le mois de décembre est l’occasion de voir des personnes handicapées sur notre écran. Tous les ans, depuis 1987, le Téléthon a pour objectif de lever des fonds pour financer la recherche contre des maladies génétiques. Mais derrière les bonnes intentions, se cache une vision dépolitisée et discriminante du handicap.
Dimanche 12 novembre, un groupe de Juifs et de Juives antiracistes, Golem, a créé l’événement en tentant de s’opposer bruyamment à la présence du Rassemblement national lors de la marche institutionnelle contre l’antisémitisme. Récit de l’intérieur.
Le collectif unitaire lyonnais « Fermons les locaux fascistes », dont fait partie le groupe lyonnais de l’UCL organisait les 11 et 12 novembre un week-end antifasciste. Au programme : une manifestation dans le centre-ville et des forums sociaux antifascistes à Villeurbanne.
Après une année d’intenses mobilisations syndicales, que peut-on dire de la place des femmes dans les organisations de travailleurs et travailleuses ? Point d’étape pour une stratégie du syndicalisme libertaire féministe.
Le 4 novembre dernier Charles Piaget nous quittait à l’âge de 96 ans. Militant syndical (syndiqué dès son premier jour de travail) à la CFTC puis à la CFDT, militant au PSU (Parti socialiste unifié), il était surtout l’un des animateurs chez Lip d’une « CFDT des luttes » qui se voulait autogestionnaire. Il aura été pour beaucoup l’une des figures majeures d’une des luttes les plus emblématiques de la seconde moitié du XXe siècle, celle des LIP.
Nous relayons dans nos pages ce communiqué de diverses composantes de l’anarchisme organisé en Argentine, suite aux dernières élections présidentielles ayant donné pour vainqueur l’ultralibéral d’extrême droite Javier Milei.
Dans un pays où l’industrie du textile représente plus de quatre millions de travailleuses et travailleurs, des ouvrières entrent en grève, occupent des usines et bloquent des routes depuis début novembre.
Nous reproduisons ici, traduit du catalan, un texte du collectif Embat, organisation libertaire catalane active dans les luttes des habitantes à l’échelle du quartier, sur le front syndical et également dans le mouvement d’auto-détermination catalan.
La marche de 1983 « pour l’égalité et contre le racisme » constitue l’acte de naissance publique de ce qu’on appellera la « deuxième génération » d’enfants d’immigré
es. Les tentatives de récupération et / ou de casse de ces luttes imposeront la nécessité de construction de leur autonomie, enjeu toujours actuel.Suite à l’assassinat en 1982 d’Abdennbi Ghemia, habitant de la cité de transit Gutenberg à Nanterre, ses amis et sa famille mèneront une importante lutte victorieuse, à la foi pour la vérité et la justice et le relogement des habitant
es.Dans les années 90, le Mouvement de l’immigration et des banlieues (MIB), fort de l’expérience des récupérations et clientélismes des années précédentes, s’impose comme une voix de l’autonomie. Les questions qu’il avancera provoqueront un vent de panique dans le camp colonial à droite comme à gauche.
Militante de la première heure, Salika Amara a participé aux marches de 1983 au côté du journal « sans-frontière ». Fondatrice en 1976 de la troupe Kahina, troupe de théâtre de femmes de l’immigration, elle est toujours engagée aujourd’hui à Créteil dans le 94 où elle fut enseignante plusieurs années. Elle revient pour Alternative libertaire sur son expérience de ces années de luttes, la place des femmes et le bilan qu’elle en tire.
Les éditions L’Échappée publient cet automne la BD / le roman graphique (sans mots !) de Roland Cros, L’incorrigible, itinéraire d’un bagnard ordinaire. En 90 magnifiques gravures en noir et blanc, Roland Cros restitue une ambiance, celle du bagne, des corps meurtris, de la noirceur et de la violence ordinaire de la justice bourgeoise et de l’institution carcérale. Il y a cent ans, c’était un reporter, Albert Londres qui découvrait lui aussi le bagne. Son reportage publié dès le mois d’août 1923 en feuilletons dans le Petit Parisien portera à la connaissance du grand public la vie des bagnards et leurs conditions indignes.
Aux archives nationales d’Outre-mer, à Aix-en-Provence, Roland Cros découvre les traces d’un homonyme, qui porte le prénom de son père, « condamné aux travaux forcés par la cour d’assises de l’Aude le 23 février 1857 et conduit, en sa qualité d’irrécupérable, au bagne colonial de Guyane ».
Hanté pendant plusieurs années par l’itinéraire de ce bagnard ordinaire, il décide de s’en inspirer pour réaliser les quatre-vingt-dix planches en noir et blanc d’un roman gravé, sans parole.
En présentant la figure et la pensée d’Élisée Reclus,Roméo Bondon s’attache à mettre en lumière les liens entre ses engagements libertaires et ceux en faveur de la cause animale. Il y décèle des jalons qui aboutissent à l’antispécisme contemporain.
Marc Belissa nous convie à un parcours historique au coeur de la Grande Révolution française et des relations avec les réalités du colonialisme et de l’esclavagisme.
Il interroge cette période au travers du prisme apparemment contradictoire de la proclamation des droits de l’Homme et d’une économie de type coloniale, fondée pour partie sur l’esclavagisme comme fondements des relations sociales des colonies françaises d’Amérique ou de l’Océan Indien.
Les éditions Nada publient un court ouvrage retraçant la vie et les combats de Mollie Steimer (1897-1980), militante anarchiste internationaliste juive, née en Russie, elle est arrivée aux États-Unis à l’âge de 15 ans, expulsée une première fois en Russie bolchevique en 1921 pour ses activités de militante anarchiste, expulsée d’U.R.S.S. en 1923 vers l’Allemagne, elle s’installe un temps en France d’où, apatride et poursuivie par Vichy, elle fuit au Mexique où elle finira sa vie. Sa vie et ses combats croiseront quelques une des grandes figures de l’anarchisme : Emma Goldman, Alexandre Berkman, Voline.
Les éditions Agone, en décidant de rééditer « La pédagogie des opprimés » de Paulo Freire, ce classique de la pédagogie critique (édité une première fois en 1974 par les éditions Maspéro), comblent un manque dans le paysage francophone.
Les anarchistes espagnols, Les années héroïques (1868-1936) de Murray Bookchin retrace tambour battant l’histoire de l’anarchisme en Espagne depuis la fin du XIXe siècle jusqu’à la veille de la révolution sociale de 1936.
Comme chaque fin d’année, vous avez la possibilité de faire (avant le 31 décembre) un don défiscalisé à Alternative libertaire.
Dans les tiroirs du gouvernement depuis des mois, la loi immigration portée par Darmanin sort du Sénat chargée d’amendements tout droit sortis du programme de l’extrême droite, votés avec le soutien des élus du parti présidentiel. Face à ces attaques racistes faites aux exilé
es et aux sans papiers, des mobilisations s’organisent.Un jeune homme est poignardé au cours d’un bal dans un petit village. Encore une fois, les réseaux d’extrême droite se sont rués sur un fait divers. Encore une fois, leurs propos nauséabonds ont été abondement relayés sur les médias mainstream.